Bien que la location longue durée soit une option intéressante pour ceux qui envisagent de renouveler fréquemment leur véhicule, elle ne convient pas aux gros rouleurs. Le contrat implique le respect d’un forfait kilométrique à ne pas dépasser sous peine de lourdes pénalités.
LLD : financer un véhicule en toute flexibilité
De nombreux automobilistes considèrent que l’achat d’une voiture n’est pas un investissement, mais plutôt une dépréciation financière. Un véhicule neuf perd en moyenne 25% de sa valeur dès la première année d’utilisation, sans compter les coûts supplémentaires liés à l’entretien et à l’usage. Pour ceux qui souhaitent néanmoins conduire un véhicule neuf, la location longue durée (LLD), représente une solution intéressante. Il s’agit d’un type de contrat de location automobile offrant aux particuliers la possibilité de conduire une voiture neuve sans engager une somme considérable à l’achat. Il implique toutefois de renoncer à la propriété du véhicule. Avec la LLD, le véhicule est loué pour une période variant de 1 à 5 ans. Le montant des mensualités est ensuite fixé en fonction de plusieurs facteurs tels que le prix du véhicule, sa valeur résiduelle à la fin de la location, la durée du contrat, les services inclus (assistance, entretien, assurance), et le nombre de kilomètres autorisés.
Qu’est-ce que le forfait kilométrique en LLD ?
Comme il est mentionné, le montant des loyers mensuels dans le cadre d’un contrat de leasing est déterminé par divers paramètres, parmi lesquels le kilométrage annuel joue un rôle primordial. Le loueur établit une limite annuelle à ne pas dépasser, sous peine de subir les conséquences d’un dépassement de km. En d’autres termes, plus le conducteur parcourt de kilomètres, plus les loyers mensuels seront élevés. Généralement, cette limite kilométrique est fixée à 10 000 km par an. Cependant, les automobilistes peuvent obtenir un forfait inférieur, par exemple de 5 000 km ou supérieur, jusqu’à 20 000 km en fonction de leurs besoins et des modalités du contrat. Pour le loueur, le respect de cette limite kilométrique revêt une importance capitale. Étant donné que le kilométrage total est l’un des facteurs majeurs influençant la dépréciation d’un véhicule, il est essentiel de minimiser cette décote en limitant l’usage. Ainsi, l’organisme de location maintient un contrôle sur la valeur résiduelle de la voiture, ce qui permet de réduire les coûts de maintenance et d’entretien tout au long de la période de location.
Les impacts d’un dépassement kilométrique en LLD
Le respect du kilométrage annuel en leasing est une préoccupation majeure pour les entreprises de leasing ne pouvant se permettre de prendre des risques financiers en étant flexibles sur le manque de rigueur de leurs clients. Afin d’encourager ces derniers à respecter le plafond établi, les leaseurs ont mis en place des pénalités applicables à la fin du contrat en cas de kilomètres excédentaires. Le montant de ces frais varie généralement entre 5 et 20 centimes par kilomètre en fonction des contrats et des bailleurs. Prenons l’exemple d’un tarif de dépassement de 0,15 centime d’euro par kilomètre et supposons qu’un automobiliste ait enregistré plus de 15 000 km au-delà de la limite fixée. Dans ce cas, il serait redevable d’une somme de 2250 euros au titre des pénalités.
Évaluer ses besoins kilométriques
Pour éviter les dérives kilométriques, il convient de bien évaluer les distances à parcourir au quotidien. En général, les déplacements d’un automobiliste sont liés à certains facteurs comme sa famille, son travail, son lieu de résidence, ses voyages ou l’usage des transports en commun. Il suffit de faire une évaluation correcte de ses besoins pour négocier le forfait kilométrique auprès du loueur. Pour des déplacements principalement privés comme des trajets courts quotidiens pour accompagner les enfants à l’école ou des activités locales, un forfait de 10 000 km par an suffira largement. Cependant, si l’utilisation privée englobe également des déplacements sur de longues distances comme des vacances, des sorties en famille fréquentes ou des trajets quotidiens domicile/bureau, il est recommandé d’augmenter le forfait kilométrique. Dans le cas où le véhicule serait également utilisé à des fins professionnelles, il est conseillé d’opter pour un forfait d’au moins 30 000 km par an. L’avantage est que le plafond peut normalement être revu à la baisse ou à la hausse au cours du contrat, moyennant une modification du coût des loyers mensuels.